13 octobre 2014

Le nouveau socle commun

Analyses et positions du SNES-Montpellier

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Le SNES-FSU appelle les personnels à investir massivement la consultation sur le socle commun de connaissances de compétences et de culture, organisée dans chaque collège. C’est la conception du collège, sa structuration, le rôle et la forme du brevet qui se joue ici, ainsi que la réécriture de l’ensemble des programmes de collège. Les décisions qui seront prises à l’issue de cette consultation auront des conséquences sur les enseignements et l’évaluation en lycée, le bilan des réformes devant s’ouvrir en janvier 2015.

Pour le SNES-FSU, qui n’est pas demandeur d’un socle, le projet de socle commun de connaissances de compétences et de culture proposé est une bonne base de travail qui peut permettre d’en finir avec le socle de 2005 et son LPC : il ne se présente plus comme un sous-ensemble des programmes, mais comme un cadre permettant l’écriture de nouveaux programmes, plus cohérents entre disciplines. Notre vigilance devra continuer de s’exercer pendant leur élaboration.

Dans notre académie, la demi-journée banalisée pour échanger collectivement sur ce projet de socle a été fixée au mardi 7 octobre après-midi.
Lors de la C.A académique de ce jour (jeudi 2 octobre), la question de comment s’emparer des questions posées par le document issu du Conseil Supérieur des Programmes a été au centre de nos débats.

Les principes qui ont été actés par notre C.A académique sont les suivants :
 Faire en sorte que soit adopté ce socle qui est en rupture totale avec le précédent dans la mesure où (même si de réels dangers existent encore), il porte une vision progressiste sur le « rôle de l’école » en redonnant toutes leurs places aux savoirs disciplinaires et en adossant les compétences sur les connaissances et ce en donnant aux rôles de TOUTES les disciplines la même importance. C’est une véritable victoire idéologique par rapport au socle de 2005 qui avait renoncé à l’éducation de tous et visait à l’employabilité des élèves et à la mise à mal de notre rôle de concepteurs,
 Faire en sorte que soit adopté ce socle qui définit les principes et les orientations de l’école et où des formulations comme « développer l’esprit critique et la rigueur, savoir observer, imaginer mais aussi expliquer, démontrer, argumenter, critiquer une démarche, mobiliser différentes formes de raisonnement, déduire, concevoir, créer, réaliser, savoir pour comprendre… » montrent une bien plus grande ambition que celles de 2005 qui renonçait à l’éducabilité de tous les élèves,
 Faire en sorte que ne revienne plus jamais la validation du socle par un quelconque LPC, où cocher des multitudes de cases sans cohérence nous empêchait d’appréhender l’élève en difficulté dans sa globalité,
 Faire en sorte que le danger que représente le cycle « CM1-CM2-6e » soit extrêmement pesé car l’organisation des domaines 4 et 5 renvoie au fonctionnement de l’école primaire et le risque réel de la primarisation de la classe de 6e doit nous alerter sur un « éventuel cheval de Troie » qui tenterait de revenir à l’École fondamentale et déconnecterait ainsi le collège du lycée (casse du second degré de « spécialistes »),
 Faire en sorte que la question de la mise en place de ce socle ne soit pas une cassure dans le second degré et dénoncer le fait qu’ils ne soient pas associés à son analyse qui les concerne également,
 Faire en sorte que la question de l’évaluation des 5 domaines ne soit pas abordée le 7 octobre, car l’aborder alors que la consultation sur les programmes n’aura lieu qu’à partir de janvier 2015, c’est « mettre la charrue avant les bœufs » et ouvrir la boite de pandore car, nous entrerions de fait dans l’évaluation par compétence que nous refusons (ex LPC),
 Faire en sorte que la question de l’évaluation fasse, elle aussi, l’objet d’une consultation ultérieure de la profession,

 Enfin, faire en sorte que la question du redoublement et donc de la prise en charge des élèves en difficultés scolaires prenne toute sa place dans les échanges de mardi, car cette question fait appel à la mise en place de dispositifs et donc de moyens totalement absents des principes du présent socle.

C’est donc à partir de toutes ces réflexions et principes adoptés ce jour que nous nous permettons de vous donner, ci-dessous, des éléments de discussions qui, nous l’espérons, pourront vous être utiles mardi 7 octobre.

Les propositions de réponses ont été rédigées par Thierry JOUVE
Responsable académique du secteur collèges


Voir Socle questionnaire individuel pistes SNES