Plusieurs collègues se sont adressés à nous après avoir reçu un message du Snalc sur leur boîte électronique professionnelle.
S’il n’est pas dans les habitudes du SNES de réagir aux campagnes publicitaires "ce qui revient souvent en effet à leur donner de l’écho et plus d’importance qu’elles ne le méritent" il nous a semblé utile, dans ce cas, devant le nombre de collègues « émus » ou « agacés » par cet envoi, de faire connaître aux adhérents du Snes et à tous les collègues, un certain nombre d’informations.
Le respect des droits et libertés nous paraît essentiel.
L’utilisation des messageries professionnelles, qui pose un certain nombre de problèmes sur lesquels la législation présente parfois quelques retards, en fait partie. Elle suppose en premier lieu que les collègues aient donné leur accord préalable pour être destinataire de tels messages. Ce qu’ont confirmé la Commission Nationale Informatique et Liberté, et l’administration, rectorale et ministérielle, que nous avons interrogées à plusieurs reprises sur cette question.
Il semble bien, à la lecture des messages que nous ont envoyés plusieurs collègues, que dans ce cas, comme dans d’autres cas similaires, ce principe démocratique essentiel n’ait pas été respecté. Nous interrogeons donc à nouveau le rectorat et le ministère pour savoir si ce principe aurait subi de récentes modifications.
D’autre part, cet envoi pose la question de la constitution de fichiers, et de leur nature.
L’utilisation des fichiers créés par le rectorat lors des élections professionnelles d’octobre dernier est illégale depuis le mois de janvier : ceux-ci ont dû être détruits.
Celle de fichiers constitués sous la forme prénom.nom@ac-montpellier... l’est tout autant.
Là encore, nous nous tournons vers le rectorat pour nous assurer que de tels fichiers ne proviennent pas de l’administration "ce dont nous ne doutons pas un seul instant", et que les règles en la matière n’ont pas changé.
Reste enfin la question importante de la qualité de « l’information » reçue.
Question éminemment subjective sur la différence entre information… et publicité.
Nos collègues du SNEP ont déjà publié une réponse en ce sens rappelant que le Snep a obtenu tous les sièges à la Capa des professeurs d’EPS, et le Snalc aucun.
Nous pourrions aussi évoquer, par exemple, la Capa des agrégés où les 2 élus titulaires de cette organisation… l’ont quittée au printemps dernier suite à des « problèmes » internes qui ont donné lieu à quelques échanges de courriers et courriels « musclés » et à des affichages dans les salles des profs qui l’étaient tout autant... Mais cela ne nous regarde pas ! Ou encore la CAPA des certifiés où un des deux titulaires de cette organisation l’a également quittée… Mais cela ne nous regarde pas !
Finissons-en avec cette mauvaise pièce, et rappelons quelques principes auxquels le SNES est fondamentalement attaché.
Celui de la liberté de choix de chacun, et donc de rester maître de décider s’il veut ou non recevoir la prose de tel ou tel syndicat.
Celui du rôle des élus du personnel "défendre collectivement et individuellement les collègues" dans les commissions paritaires, où nous sommes généralement les seuls à intervenir quand d’autres limitent leur « participation » à une course effrénée pour être les premiers… à donner coûte que coûte un résultat aux collègues, quitte à ce que l’information fournie n’ait pas été vérifiée.
Celui de l’action syndicale et de la mobilisation, que nous construisons de façon cohérente avec l’ensemble de la profession, que ce soit sur les grands dossiers de l’École, sur les grands dossiers qui touchent à la défense de notre métier, ou ceux, plus « modestes » ou plus « techniques » portant par exemple sur tel ou tel élément de carrière.
Parce que pour le SNES, l’École, nos élèves, et notre profession… le valent bien !