6 janvier 2016

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Compte-rendu de la CAPA pour l’avancement d’échelon 2015-2016

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Nous avons rappelé l’importance de l’avancement pour les collègues certifiés, seule manière de revaloriser le traitement d’un enseignant depuis le blocage du point d’indice depuis 2010.
Le maintien de cette politique visant à la réduction des déficits publics continue de peser lourdement sur la rémunération des agents de l’Etat, notamment avec le gel du point d’indice annoncé jusqu’en 2017.
Dans l’Education Nationale et plus particulièrement pour les Certifiés, le pouvoir d’achat s’est effondré :
 La rémunération d’un certifié à l’échelon 1 représente désormais 1,2 fois le Smic avec un recrutement de niveau master alors que dans les années 80, elle représentait plus de 2 fois le Smic avec un recrutement au niveau licence.
 La Hcl mise en place en 89 pour revaloriser les fins de carrière des enseignants avec en particulier son indice du 7e échelon n’est plus actuellement que le seul moyen d’accéder au pouvoir d’achat qui était au début des années 80 celui d’un collègue certifié du 11e échelon de la classe normale… avec une durée pour y accéder bien plus longue.

Comment revaloriser et rendre attractif dans ces conditions le métier d’enseignant, rendu encore plus ardu par les conditions d’exercice qui se sont dégradées en parallèle ? Les jeunes et la société dans son ensemble ne s’y trompent pas : le déficit de candidats aux concours, malgré la hausse des postes offerts, en dit long sur le regard porté sur la profession.
Il est inacceptable que des cadres A de la Fonction Publique, concepteurs de leur métier, en soient réduits à des rémunérations aussi faibles quand dans un même temps les autres corps de cadre A voient la leur augmenter par des refontes à la hausse de leur grille indiciaire. C’est bien là, dans le déclassement de la fonction enseignante, que réside l’anomalie. Pour le SNES-FSU, il est désormais urgent de refondre la grille indiciaire à la hausse et de dégeler le point d’indice tout en revalorisant l’ISOE.

C’est pourquoi la journée d’action du 26 janvier prévue dans la Fonction Publique pour la revalorisation salariale et la défense des services publics doit inciter le gouvernement à faire des propositions rapides à la hauteur des enjeux et des attentes des personnels enseignants et d’Education.
Par ailleurs le 26 janvier sera aussi une journée de grève contre la Réforme du Collège imposée par décret et sans concertation. Outre la mise en place d’une autonomie dont on voit les ravages en lycée (tension entre les équipes disciplinaires pour utiliser les quelques moyens supplémentaires pour un dédoublement, mise en place de l’AP qui n’en a que le nom, …), c’est l’unité du second degré (collège-lycée avec ses trois voies) qui est mise à mal avec la volonté de minorer l’enseignement disciplinaire petit à petit. Une primarisation du collège est en marche doublée de l’inexistence d’une continuité entre la 3e et la seconde. L’Institution sépare d’un côté la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans de celle du lycée conduisant à la licence, avec la notion de bac " 3 bac + 3.
Le refus de la Réforme du Collège qui s’est traduit par un boycott massif de la journée de formation du 16 décembre doit se concrétiser par une grève majoritaire porteuse d’une réforme du collège ambitieuse pour tous nos élèves.

Nous appelons l’ensemble des collègues à faire grève
le mardi 26 janvier à l’appel de l’intersyndicale du second degré contre la Réforme du Collège
et à être dans l’action pour nos rémunérations et les services publics.

Lors de la commission, les commissaires paritaires du SNES-FSU ont soulevé le problème des inspections anciennes qui ne permettent pas un examen équitable des situations.
L’inspection est consciente de l’importance des visites qu’elle doit effectuer. Malgré tout, le nombre de stagiaires l’année dernière n’a pas permis aux collègues titulaires d’être inspectés en très grand nombre et cette année, la mobilisation des corps d’inspection pour la formation dans le cadre de la réforme du collège laisse planer de grandes incertitudes sur la capacité des IPR à inspecter davantage les collègues titulaires.

Les commissaires paritaires du SNES-FSU sont intervenus pour que les collègues puissent voir leurs droits respectés, notamment par la prise en compte de leur note administrative ou pédagogique réelles.
 stagiaires 2014-2015, ex contractuels, classés à un échelon supérieur ou égal à 5. Leur note pédagogique pour cette année scolaire correspond normalement à la note liée à leur classement au concours et valorisée par rapport à leur échelon de classement. L’administration avait oublié cette valorisation réglementaire pour quelques collègues ! Nous avons fait rectifier les erreurs.
 Récupération des notes pédagogiques de plusieurs collègues documentalistes inspectées l’année dernière et jusqu’à aujourd’hui sans nouvelle de leur note !
 Réintégration dans le tableau d’avancement de collègues oubliés par le rectorat !

Ainsi plusieurs dizaines de modifications ont été faites à notre demande, une seule par une autre organisation syndicale… les autres se contentant de noter les résultats ou d’envoyer en cours de séance des résultats (… ne tenant pas toujours compte des modifications !).

Les commissaires paritaires du SNES-FSU


BARRES DES PROMOTIONS CERTIFIES 2015-2016