Un bilan très inquiétant malgré quelques améliorations
Les commissaires paritaires du SNES ont fourni un lourd travail sur le projet de mouvement élaboré par l’administration pour défendre le droit à mutation pour tous, faire respecter la transparence et veiller au respect des règles communes, des vœux et barèmes de chacun.
Malgré nos demandes, le rectorat a persisté à diffuser avant la tenue des commissions paritaires son projet informatique de mouvement, un projet inachevé, non contrôlé, dans lequel les erreurs n’avaient pas été corrigées et qui ne prenait pas en compte les nombreuses améliorations du projet de l’administration que nous obtenons pendant les commissions.
Ce sont bien l’action syndicale et le travail des élus qui permettent de garantir à chacun ses droits et d’améliorer les situations : travail exhaustif de vérification, d’amélioration du projet informatique…
La politique menée depuis des années par le précédent gouvernement a fortement dégradé la qualité du mouvement : postes supprimés par dizaines de milliers dans les établissements, postes retirés du mouvement intra (« berceaux » pour les stagiaires, dispositif éclair)…. Parmi les mesures contenues dans le plan d’urgence du Snes, nous avons notamment demandé, afin de rendre le mouvement plus fluide, de faciliter les affectations et d’améliorer les conditions de travail de tous, titulaires et stagiaires, dans l’immédiat :
– l’abandon du programme ECLAIR et le déprofilage des postes ;
– un abaissement significatif du temps de service des stagiaires.
Les réponses très partielles du ministère, obtenues dans l’urgence, ont permis de légères améliorations, principalement l’abaissement de 3 heures du service des stagiaires dès la rentrée 2012. Sur cette base, nous avons obtenu du rectorat que 21 postes soient réinjectés dans le mouvement, ce qui a permis d’améliorer de façon significative les situations de plusieurs dizaines de collègues, dont certaines étaient particulièrement difficiles.
Le SNES et ses élus continueront d’exercer dans les instances paritaires le contrôle démocratique pour lequel la profession les a mandatés. Ensemble, soyons déterminés à défendre le paritarisme. C’est la garantie collective du respect des droits de chacun et de tous.
Les réponses apportées jusqu’ici par le gouvernement restent très insuffisantes eu égard à la situation que nous vivons dans nos établissements et à la crise de recrutement d’une gravité sans précédent qui touche le 2d degré.
Notre profession doit se mobiliser dès la rentrée, faire connaître publiquement ses revendications urgentes et à plus long terme.
Elle doit aussi se mobiliser pour se faire entendre dans le débat politique qui va s’ouvrir à l’automne au sujet de la grande loi d’orientation pour l’École qui sera présentée à l’Assemblée.
Des chiffres particulièrement inquiétants, qui montrent l’ampleur de la crise des recrutements
138 postes non pourvus à l’intra : une augmentation de 40% !
Plus de 50 postes en ZR supprimés, ce qui, compte tenu des 138 postes non pourvus au mouvement intra va entraîner une baisse de près de 20% du potentiel de remplacement !
Un déficit de 157 postes par rapport à la rentrée 2011 (106 postes supprimés et 51 qui auraient dû être créés pour compenser l’augmentation de 1035 du nombre d’élèves. Par rapport à la rentrée 2007 ce déficit est de 876 postes (486 supprimés ; 390 manquant pour compenser une augmentation de 7654 élèves) !
Calendrier
– Révision d’affectation : Lundi 2 juillet
– Phase d’ajustement des TZR : Mardi 10 juillet et Jeudi 30 août
N’oubliez pas de nous faire parvenir votre fiche de suivi
Snes académique
« Enclos des Lys » Bât B
585, rue de l’Aiguelongue
34090 Montpellier
tél : 04 67 54 10 70