2 millions le 24 juin… 2,7 millions le 7 septembre… Jeudi 23 septembre, 3 millions de manifestants…

mardi 28 septembre 2010
par  S3 Montpellier
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C’est une nouvelle journée de mobilisation d’une ampleur exceptionnelle que nous venons de vivre aujourd’hui. Et si les taux de grève, tout en restant à un niveau très élevé, ont été légèrement en deçà de ceux du 7 septembre, le nombre de manifestants a lui été sensiblement plus important dans la plupart des villes. Il n’est pas sans intérêt de noter au passage que le gouvernement, alors que la plupart des manifestations avaient lieu l’après-midi, annonçait dès la fin de la matinée… une diminution du nombre de manifestants.
De quoi donner à réfléchir sur les chiffres annoncés par les préfectures...

Les manifestations ont été particulièrement massives, plus importantes encore que le 7 septembre dernier : 40 à 45000 manifestants à Montpellier (18000 selon la police !), 28000 à Nîmes, Perpignan : plus de 20000, 8000 à Carcassonne et 7500 à Alès, 6500 à Narbonne, à Béziers : 7000, à Sète : 1500 et plus de 2000 à Mende avec une forte participation des lycéens, 2000 à Bagnols sur Cèze… avec des cortèges Fsu très fournis (plus encore que le 7 septembre… plus de 4500 à Montpellier…).
Au plan national, le nombre de manifestants atteint les 3 millions !}

Les personnels du 2nd degré de notre Région, à nouveau en grève majoritaire aujourd’hui pour leur 3ème journée de grève depuis la rentrée, et particulièrement nombreux dans les manifestations, viennent de faire une nouvelle fois la preuve de leur engagement.
Leur mobilisation montre à la fois un rejet de plus en plus massif de la politique de démantèlement du Service Public d’Éducation menée par ce gouvernement, l’exigence de plus en plus forte d’une autre politique éducative, et une détermination toujours plus grande à défendre nos retraites et à exiger une autre politique pour l’emploi, les salaires, la Fonction Publique et les Services Publics.

La balle est ce soir dans le camp du gouvernement qui, s’il continue d’ignorer l’exigence de plus en plus massive des salariés du public et du privé et de refuser de retirer son projet de réformes des retraites, prend le risque d’une crise sociale majeure.
Il doit ouvrir au plus vite de réelles négociations.
Il ne peut non plus continuer à ignorer l’exigence de la grande majorité de notre profession, mais aussi des parents et des lycéens, et le rejet de sa politique éducative si massivement exprimé depuis la rentrée. Sur ce dossier aussi, il doit sans attendre ouvrir des négociations et engager une autre politique.

Les sondages confirment le très large soutien de l’opinion, tant à notre action pour défendre le Service Public d’Éducation, qu’à la mobilisation interprofessionnelle pour les retraites, l’emploi et les salaires. C’est un atout très important, nous devons le renforcer.
Le Snes appelle à poursuivre et à amplifier la mobilisation dans tous les établissements, à renforcer la campagne en direction des parents d’élèves et de l’opinion qui est une de clefs de la réussite de notre action, et la campagne en direction des élus et de la « classe politique ». Il appelle les collègues à se réunir dès maintenant dans tous les établissements, à débattre et à décider des suites à donner à notre mobilisation : nouvelle journée de grève et de manifestations dans un délai rapproché, reconduction de temps forts, reconduction de la grève, manifestation nationale, manifestations dans tout le pays un samedi pour permettre à d’autres salariés de s’y investir…
Au plan interprofessionnel, l’intersyndicale (Cgt, Cfdt, Fsu, Unsa, Fo, Cftc, Cgc, Solidaires) va se réunir dans les prochains jours pour analyser la mobilisation d’aujourd’hui et décider des suites à lui donner. La Fsu continuera à œuvrer au sein de l’intersyndicale pour renforcer l’unité syndicale et à y porter des propositions d’action pour les prochains jours pour amplifier encore la mobilisation et l’étendre à de nouvelles couches de la population.